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Miyajima & Hiroshima, suite et fin… pour l’instant… (14e jour – 1er juin 2010 – quatrième partie)

 

Comme vous le savez (ou pas) ces derniers jours j’ai déménagé, c’est la raison pour laquelle il y a eu bien peu de mises à jour par rapport à ce à quoi je vous ai habitués ; c’est aussi la raison pour laquelle les deux dernières entrées sur Miyajima ne parlent pas de tout ce dont je voulais parler. Voici donc les petits détails et anecdotes que j’ai oubliées ou simplement passées sous silence.

Tout d’abord les huîtres grillées !

C’est la spécialité de Miyajima et je me devais donc d’en goûter. Notez qu’habituellement je ne suis pas exactement fan d’huîtres cuites, donc j’étais un peu réticent à tenter l’expérience, mais comme vous le savez si vous êtes un lecteur assidu du blog ou si vous me connaissez bien, où que je sois, quand l’occasion de goûter une spécialité locale se présente, je ne peux m’y refuser (sauf si cette spécialité contient de grosses doses de cannelle, mais c’est hors-sujet ici).

Ça tombait bien, Miyajima-chō contient des tas de restaurants qui servent des huîtres grillées, d’ailleurs, au vu des champs d’huîtres que l’on voit depuis le ferry en arrivant, j’ose croire que celles-ci sont la source principale de revenus de l’île (le tourisme mis à part, bien évidemment). Au début, j’étais un peu rebuté par le prix (quelque chose comme 4 € les deux huîtres si je me souviens bien) et, là aussi, c’est une raison de plus pour ne pas uniquement passer une demi-journée sur place. Nous aurions eu plus de temps, nous aurions pu visiter le village en profondeur et pas uniquement les artères principales et touristiques et le restaurant où nous serions allés ne se serait pas doublé d’une boutique de souvenirs et les prix auraient été un peu plus corrects. Bref, passons.

Alors les huîtres grillées c’est comment ?

Déjà ça se présente et se prépare tout simplement : vous prenez une huître (on notera qu’elles sont plus grosses que les huîtres françaises) et vous la faites griller sur un barbecue pendant 5-10 minutes environ (si quelqu’un connait la durée idéale, je suis preneur). Ensuite on l’ouvre, et on la mange avec du citron ou du shōyu. C’est tout.

Et alors ?

Et alors c’est délicieux (si on aime les huîtres bien entendu), aussi bon qu’une huître crue mais avec un petit quelque chose en plus, en fait l’huître n’est pas totalement cuite, il lui reste quelque chose de son goût, voire de sa texture, crus, tout en étant différente…

Bref, il me tarde de réessayer (pas besoin d’être à Miyajima pour ça, par contre, les huîtres au mois d’août… on va patienter encore un peu).

Autre chose notable à Miyajima et Hiroshima : les étrangers. Il y en avait partout (encore plus à Miyajima qu’à Hiroshima en fait) et c’est une chose à laquelle je n’étais pas encore habitué au Japon (jusqu’à présent Nara était le seul endroit où j’avais croisé un nombre d’étrangers conséquent) mais bientôt – au vu de nos prochaines destinations : Kyōto et Tokyo – je n’allais avoir d’autre choix que de m’y habituer. D’ailleurs, à Miyajima, je pense qu’il y avait bien plus d’étrangers que de Japonais (oui bon, comme à Montmartre et aux abords de la Tour Eiffel, on y croise relativement peu de Français). Pour moi cela reste assez bizarre après m’être habitué à un Japon où les Gaijin sont une rareté.

J’avais aussi oublié de vous parler des Shikas de Miyajima. Moins nombreux qu’à Nara, ils me semblent plus aventureux qu’eux et ils ne se contentent pas de rester dans les parcs :

 

 

 

À la sortie du Sanctuaire d’Itsukushima se trouve le temple Daigan-ji, un petit temple bouddhiste (et shinto ?) dont je ne sais pas grand chose sinon qu’il date de 1201 et qu’il serait dédié à un dieu de la musique.

 

 

 

 

Qui a dit que tous les sanctuaires sont extrêmement vieux ? Celui-ci (du moins le bâtiment) n’a pas plus de 10 ans. (sur la route de Daishō-in)

 

 

La pagode Goju-no-to du temple Senjukaku

 

Je m’étais toujours demandé si à l’instar des Tour Eiffel en plastique on trouvait des petit Ōtorii dans les magasins de souvenirs à Miyajima. J’ai ma réponse. À noter qu’ils sont vachement moins en toc, puisqu’en bois peint, mais aussi vachement moins bon marché, les prix allant de 15 à 40 € si je me souviens bien.

Maintenant, je me demande si l’on trouve des petits Fujisan aux abords du Mont Fuji.

 

 

Vus à l’entrée d’un hôtel dans Miyajima-chō. (d’un Ryokan ? Il me semble bien, bien qu’avec le recul cela me semble très improbable) Excellent !

 

 Bye bye Miyajima…

 

Le soir, rentrés à Hiroshima, nous retournâmes dans le même quartier que la veille, celui rempli de bars, de restaurants et autres, et nous avons dîné dans un restaurant d’Okonomiyaki, « Hiroshima style » bien entendu, c’est-à-dire un Okonomiyaki qui ressemble moins à une omelette et plus à une « galette de pâtes ». En tout cas c’était tout aussi délicieux (voire meilleur ?) que l’Okonomiyaki d’Osaka et, une fois de plus, j’ai pu faire l’expérience du côté avenant des résidents d’Hiroshima, que ce soit le chef derrière son comptoir qui tape la discussion avec nous, ou alors ce couple (légitime ou non, je ne me prononcerai pas) quinquagénaire assis à côté de nous et dont l’homme, assez éméché et qui me faisait plus ou moins penser à Kitano dans Jugatsu ou Sonatine, voulait tout savoir de nous et bien entendu de mes impressions sur l’Okonomiyaki, Hiroshima et le Japon en général. Il me mentionna bien entendu Alain Delon (seul acteur français vaguement célèbre au Japon, en particulier pour les hommes de sa génération), comme il se doit dans ce genre de conversations.

 

 

 

Bref, une deuxième soirée très plaisante à Hiroshima, mais si celle-ci fut assez brève car nous devions nous lever tôt le matin pour continuer notre périple.

En tout cas, ce court séjour à Hiroshima/Miyajima fut une mise en bouche plus qu’intéressante et positive de la région et il ne me tarde qu’une chose, y retourner et plus longuement.

 

 

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