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Nara National Museum (7e jour – 25 mai 2010 – première partie)

Comment vous parler de ma journée à Nara ? Je crains que cela ne soit assez difficile. Cette journée, fut l’une des plus remplies et les plus riches de tout le voyage et je ne sais pas trop comment la conter sans être rébarbatif. Je crois que le mieux sera de ne pas trop essayer en fait, je vais me contenter le plus possible de poster les photos les plus intéressantes en les commentant de la façon la plus informée possible avec les liens Wikipedia ou autres qui vont bien au passage.

Évidemment, ceci aussitôt énoncé, je commence par narrer un petit épisode qui ne sera pas illustré de photos puisque la journée débuta par une visite du Nara National Museum. La visite démarra par une exposition temporaire consacrée aux premières « ambassades » japonaises en Chine et aux liens entre les deux pays à l’Époque de Nara. Malheureusement, une bonne partie de la collection permanente était fermée pour rénovation, la partie restante exposant des sculptures et bronzes anciens de Chine. Il me serait malheureusement difficile de vous détailler le tout.

Pourquoi est-ce que je mentionne tout cela alors, si je ne peux ni vous en conter, ni vous en montrer quoique ce soit ? Surtout à cause d’une petite anecdote survenue dans le musée. Voyez-vous, l’exposition était surtout remplie de visiteurs que nous qualifierons « du troisième âge » – à mon avis je suis tombé sur un bus ou deux – et là j’ai fait l’expérience de ce dont j’avais parfois entendu parler, à savoir le fait que passé un certain âge et dans certaines circonstances, les Japonais oublient tout des concepts de politesse et d’affabilité ; concepts qui font pourtant la réputation de leurs compatriotes. Jamais dans un musée on ne m’avait autant bousculé, gêné,  bousculé, regardé d’un sale air, bousculé et j’en passe. Les vieilles Coréennes de l’aéroport une semaine plus tôt feraient figure de « ladies » à côté d’eux.

C’était vraiment au point de me mettre mal à l’aise et de ne pas me faire apprécier la visite autant que je l’aurais pu (déjà qu’elle n’était pas facile d’accès cette visite : peu de panneaux en anglais, une mauvaise connaissance de ma part du background historique). Je crois que le plus frustrant était d’une part la drôle de sensation qu’il y avait une pointe de racisme dans ce comportement (les autres Japonais – 康代 la première – ne se sont pas fait autant maltraiter par cette horde en furie), et d’autre part mon incapacité totale à pouvoir répliquer, me défendre, les remettre à leur place. Et quand je fus sur le point de craquer et de me dire que tant pis, même si je ne parle pas leur langue, ils comprendront mon ton, 康代 m’arrêta par un « laisse-les, ils sont vieux ». Car apparemment, dans ce pays, être vieux autorise à se comporter comme un gougnafier avec les plus jeunes – surtout s’ils sont étrangers – quand on fait du tourisme. Mais le plus étonnant reste le fait que de tout le voyage, ce furent vraiment les seuls qui se comportèrent de la sorte avec moi, les autres étant en général impressionnés par mon mètre quatre-vingt six et/ou très affables et contents de croiser un Gaijin.

Mais vraiment, je dois avouer que là, je fais mon Français qui se plaint, parce que ce fut le seul moment négatif de la journée.

La suite arrive d’ici peu.

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