Avant d’aller plus en avant dans le récit de mes activités touristiques et culturelles de ce premier voyage au Japon, il faut que je vous parle des salles de bain japonaises. Car figurez-vous qu’elles sont très différentes de celles auxquelles nous sommes habitués en Occident. Par contre, il faut que je vous avertisse que je vais pas mal généraliser ici. Car je dois admettre que je n’ai vu et n’ai utilisé qu’une de salle de bain typiquement japonaise à ce jour (celle de l’hôtel ne compte pas, elle était occidentale). Je me suis toutefois renseigné pour être sûr que cette salle de bain fût bien « normale » avant de me laisser aller à de telles généralisations.
Tout d’abord, il faut savoir que la partie « bain » de la salle de bains est une section totalement séparée du reste de la pièce, pratiquement une autre pièce en fait. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il y a une porte plus ou moins coulissante, un peu comme une porte de douche, sauf que de l’autre côté, il n’y a pas de douche, mais une petite pièce/alcôve/prolongement de la longueur de la baignoire et de trois fois sa largeur environ. Le sol de cette section est en plastique, du même plastique que la baignoire (en fait, je me demande même s’ils ne sont pas tous deux d’un seul tenant ?) et il y a un trou au milieu pour l’évacuation de l’eau, comme dans une douche. Et en parlant de douche, il y a aussi un pommeau de douche au bout d’un tuyau, sauf qu’il n’est pas au dessus de la baignoire, mais dans l’autre moitié de la pièce. On y trouve aussi un petit miroir, des étagères en plastique pour y mettre savons, shampoings et le reste. Il y a aussi deux éléments supplémentaires, qui sembleraient auxiliaires à un Occidental mais qui sont pourtant prépondérants : une petite bassine et un tout petit tabouret en plastique.
La description ne serait pas complète sans préciser que la baignoire peut être couverte par une « couverture » en plastique et qu’elle est munie d’un petit tableau de bord avec des boutons servant à maintenir l’eau à température constante, à sélectionner ladite température, ainsi que d’autres boutons dont je n’ai pas vraiment saisi la fonction.
Cette description faite, il y a une chose impérative à savoir à propos du bain japonais: c’est que la baignoire a un usage totalement différent de l’usage que l’on en a en Occident. En effet, celle-ci ne sert aucunement à se laver ! Elle sert à s’y relaxer après s’être lavé. Elle sert aussi de source d’eau chaude pendant que l’on se lave. De plus, l’eau y restera plusieurs heures (d’où la nécessité de la garder chaude) car elle servira en général à toute la famille. On se lavera donc avant dans l’autre partie de la pièce.
Et voici comment –si j’ai bien tout compris- il faudra procéder :
- Tout d’abord, on remplira la petite bassine avec de l’eau puisée dans la baignoire.
- On recouvrira la baignoire de son « couvercle » (pour maintenir l’eau à température constante, mais aussi pour éviter que des éclaboussures d’eau savonneuse ne tombent dedans.
- Ensuite, on s’assoira sur le petit tabouret d’où l’on se lavera avec un linge de toilette (comme un gant de toilette, sauf que c’est pas un gant, rien de bien spécial ici, on en trouve dans de nombreux pays) en utilisant l’eau de la bassine et du savon. Oui, les Japonais se lavent assis. Au début, cela m’a semblé extrêmement bizarre, mais je présuppose que l’on s’habitue assez rapidement en fait (quelques jours de plus et je pense que cela aurait commencé à me sembler facile sinon naturel).
- Une fois lavé, on se rincera avec ce qu’il reste d’eau dans la bassine (en puisant de nouveau dans la baignoire si nécessaire).
- Après être rincé, on se trempera un certain temps (à la discrétion de chacun) dans la baignoire pour s’y détendre.
- En général on ne fera que peu ou pas usage du pommeau de douche, sauf peut-être pour se laver les cheveux et se les rincer plus facilement.
Et moi ? Comment ai-je fait pendant ces dix jours ? Et bien, j’ai essayé de me laver de la sorte, assis, et j’avoue que c’était assez sympa (c’est con, mais ça ne m’était jamais venu à l’idée de me laver assis –sauf si je prends un bain, bien entendu). J’ai aussi apprécié le fait que l’on pouvait mettre de l’eau partout sans se soucier d’éclabousser la moitié de la pièce : celle-ci étant conçue de sorte à ce qu’éclabousser ne soit pas un problème. J’avais par contre du mal à comprendre l’utilité de prendre son temps… euh… Comment dire. Prendre son temps, j’en perçois l’utilité, mais pour la toilette matinale, un peu moins ; je préfère prendre mon temps pour des choses beaucoup plus intéressantes. C’était avant que je ne réalise qu’habituellement, les Japonais se lavent le soir, avant de se coucher, alors que personnellement, je suis un adepte des douches matinales.
Se détendre dans son bain le soir, là de suite, c’est plus compréhensible.
Mais bon, au final, j’ai quand même surtout pris des douches (heureusement que ce pommeau était là), d’ailleurs, j’ai oublié de signaler qu’on pouvait aussi régler la température de la douche au degré près. D’ailleurs c’est amusant, j’avais toujours cru que quand je commençais à trouver l’eau trop chaude, elle devait faire au moins 60 degrés, en fait non, elle n’en fait qu’à peine 40. Et maintenant je sais que ma température idéale pour une douche c’est environ 35 degrés.
La prochaine fois j’essaierai bien entendu de m’habituer à me laver à la japonaise.
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encore très intéressant …