Trop bref passage à Bengal Island le week-end dernier. On est arrivés tard, comme maintenant on commence à y connaître du monde, on a pas mal discuté (surtout avec Wasama Doja et Takashi Nishibori et ses assistants), et du coup on a pas vu grand-chose d’autre, et je n’ai que peu de photos à vous montrer. Comme vous allez le voir, il s’agit surtout d’oeuvres des artistes japonais, essentiellement parce que les artisans bangladais arrêtaient peu à peu de travailler et commençaient à fermer boutique alors que les Japonais pas encore tout à fait :
La coque du dinghy venait juste d’être peinte. Il sera bientôt prêt, et si vous êtes à Takamatsu et avez suivi sa construction tout au long du mois, sachez qu’il sera inauguré et mis à l’eau ce dimanche à 10 heures du matin (j’y serai).
Dreaming Boat avance bien.
Quelques Laugh Balls créées par des visiteurs sous la direction d’Atsushi Yamaberi
(on va s’essayer d’en faire ce lundi, donc je vous en parlerai plus en détails la semaine prochaine)
Ces pousse-pousses sont vraiment fascinants.
umi.tama Ⓖ (le pseudo de la dame de ma photo de dessus ? le nom d’un groupe d’artistes ? Je ne sais pas trop) dirige un atelier où n’importe qui peut créer des Little Girls of Sanuki, ces petites statuettes à partir de coquilles d’oeuf et inspirées des poupées traditionnelles de Kagawa faites en papier mâché. Le projet terminé sera exposé à Shikoku Mura en octobre prochain.
En les voyant, la réaction que l’on peut avoir c’est que ce n’est pas vraiment du grand art. Certes, mais si j’ai commencé à m’intéresser aux arts plastiques et contemporains au Japon, je pense qu’il y a une raison pour cela. Comme j’essaie de vous le montrer à longueur d’année sur ce blog, l’art au Japon me semble être tout le contraire de l’art en Europe et en Amérique du Nord de nos jours. Au lieu de péter plus haut que son cul (excusez mon langage) il se veut abordable, à la portée de tous. D’où ces évènements comme Bengal Island où les artistes travaillent dehors, sous la chaleur et au contact du public, d’où ces ateliers où tout le monde peut s’essayer à créer quelque chose. Bref, un art plus démocratique, moins prétentieux, plus proche de la vie.
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