Aujourd’hui, j’avais tout d’abord pensé vous raconter quels Hiragana j’ai appris aujourd’hui (ぬ nu et ね ne) mais avouez que l’intérêt d’un tel post est relativement limité.
Je vais donc plutôt vous parler d’un livre que je viens de (re)lire et qui est des plus intéressants.
Il s’agit de Bonjour/Konichiwa : Pour une meilleure communication entre Japonais et Français, de Jocelyne Sourisseau et publié par L’Harmattan.
En général, un ouvrage de chez cet éditeur c’est gage de qualité, alors si en plus on regarde la biographie de l’auteur et qu’on voit qu’elle est docteur en sciences du langage, on se dit que ce qu’on va lire c’est pas n’importe quoi. D’ailleurs, je me permets de rajouter que sa thèse s’intitule « dimension interculturelle et linguistique dans l’enseignement/apprentissage du français langue étrangère à des étudiants japonais » et je soupçonne donc le livre dont je vais vous parler d’être en fait une version améliorée et étoffée de cette thèse (comme il est souvent coutume de faire quand l’occasion se présente).
En effet, le format est universitaire : présence de citations d’autres chercheurs pour appuyer le propos, notes de bas de page omniprésentes, etc ; si vous fréquentez le milieu, vous savez exactement de quoi je parle, dans le cas contraire, vous vous en fichez certainement. Mais que cela ne vous rebute pas, en effet, le style est très naturel et l’ouvrage est abordable par à peu près toute personne sachant lire.
Le livre est -en gros- composé de deux parties.
Dans la première, il est question des différences culturelles primordiales entre les Français et les Japonais, vous savez, ces différences culturelles dont on ignore en général jusqu’à l’existence quand on a jamais vécu à l’étranger – ou du moins on ne se doute pas de leur importance et de leur influence sur à peu près tout – et qui dictent comment un membre d’un groupe culturel donné va non seulement se comporter, mais aussi voir et concevoir le monde et appréhender les choses de la vie.
Cette partie du livre est presque indispensable pour quiconque s’intéresse au Japon mais ne connaît pas vraiment ses spécificités culturelles. Ce fut d’ailleurs la raison pour laquelle je me l’étais procuré il y a quelque temps. Ayant vécu plusieurs années à l’étranger – entouré de gens de plusieurs nationalités – j’ai depuis un moment pleinement conscience de l’influence qu’ont les spécificités culturelles sur le comportement des gens, et surtout des malentendus qu’une méconnaissance des différences culturelles peut engendrer. Ne connaissant presque rien du Japon et des Japonais au moment où j’ai eu ce livre entre les mains pour la première fois, je vous avoue qu’il fut mon livre de chevet pendant un certain temps pour acquérir une « base théorique » de la pensée japonaise. Et je crois que je ne pourrai jamais remercier Mme Sourisseau assez pour cela.
La deuxième partie, se consacre essentiellement à l’enseignement du FLE (Français Langue Étrangère) à des apprenants japonais. Cette partie n’intéressera donc que les professeurs de FLE, et même si elle se focalise sur des apprenants japonais en France, les descriptions des méthodes d’apprentissage des étudiants sont là aussi une source inestimable d’informations pour un professeur de FLE confronté à des Japonais.
Bref, un livre à mettre entre toutes les mains de gens s’intéressant au Japon, à l’enseignement du FLE, voire même tout simplement aux différences culturelles en général (et entre Japonais et Français en particulier bien entendu).
Et si jamais vous décidez de me faire une confiance aveugle et de vous procurer ce livre tout de suite, vous pouvez le faire à partir de ce lien :
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Voilà un billet très intéressant.
J'aime beaucoup ta phrase :" vous savez, ces différences culturelles dont on ignore en général jusqu'à l'existence quand on a jamais vécu à l'étranger -ou du moins on ne se doute pas de leur importance et de leur influence sur à peu près tout- et qui dictent comment un membre d'un groupe culturel donné va non seulement se comporter, mais aussi voir et concevoir le monde et appréhender les choses de la vie."
oui c'est une longue phrase mais je l'aime beaucoup , c'est tellement vrai.