Comme je vous disais hier, je pensais en avoir fini jusqu’à l’année prochaine avec mes articles sur le Nouvel An au Japon, mais j’avais oublié Dondo Yaki.
Si vous vous demandez ce que Dondo Yaki, c’est assez simple en fait.
Voyez-vous, pour le Nouvel An, on décore sa maison, son entreprise aussi parfois avec des décorations de Nouvel An, aussi appelées Shogatsu Kazari (ce qui veut dire « décoration de Nouvel An » en japonais, étonnant non ?).
En voici une prise en photo pas bien loin de chez moi :
Mais voilà, ces décorations, ça n’a rien à voir avec les décorations de nos contrées que l’on met au grenier jusqu’à l’année prochaine une fois que l’on a décuvé du Réveillon. Car voyez-vous, il s’agit de décorations sacrées et il est donc interdit de les jeter, c’est pourquoi quelques jours après le Nouvel An, sont organisés dans pas mal de sanctuaires shintō de grands feux sacrés où l’on brûle les Shogatsu Kazari ainsi que tout Omamori et Daruma de l’année achevée.
C’est donc ce que nous avons fait il y a une semaine. Oui bon, nous sommes allés brûler le Shogatsu Kazari de la photo du dessus, hors de question de me débarrasser de mon Daruma, ni de mes Omamori (ou alors quand j’en aurai trop).
Pour cela nous nous sommes rendus à Tamura Jinja, l’un des sanctuaires shintō les plus importants de Kagawa, et où je ne m’étais encore jamais rendu sans aucune raison particulière pour cela.
J’ai trouvé ce sanctuaire tout bonnement fascinant. Il est beaucoup plus grand que la plupart des sanctuaires de la région, on y trouve partout les douze signes du zodiaque japonais, et il semble tout particulièrement dédié au dragon ce qui tombe bien cette année, n’est-ce pas ? (ou alors la moitié des statues, lanternes et autres sont changées chaque année, ce dont je doute) On y trouve aussi quelques touches de bouddhisme ici ou là comme c’est très commun au Japon.
Mais plutôt qu’une longue explication, voyez plutôt, même si les photos pourraient être bien meilleures (il y avait foule, et un de ces temps gris qui donne une sale luminosité pour le piètre photographe que je suis), je me suis déjà promis d’y retourner au Printemps, un jour où il n’y aura rien de spécial et espérons pas grand-monde.
Vous le connaissez peut-être sous le nom de Bouddha riant, mais au Japon, il s’appelle Hotei, et bien qu’issu du bouddhisme, au Japon, il est une des Sept Divinités du Bonheur du panthéon shintoïste et dont je vous parlerai plus en détails un jour. Oui, je sais, je dis ça depuis des mois, mais c’est vrai, un jour, je vous en parlerai plus en détails.
Voilà donc le fameux feu où sont brûlés Shogatsu Kazari, Daruma et autres Omamori. Notez la queue au fond, c’est pour faire bénir une dernière fois les choses à brûler. Enfin, je crois, je vous avoue que m’attarder près du feu ne m’enchantait guère, il y a quand même pas mal de plastiques et autres produits similaires qui brûlaient avec le bois, le papier et le reste. C’est mon beau-père qui s’est chargé de faire brûler nos Shotgatsu Kazari pendant que nous visitions le sanctuaire.
Comme vous le devinez sur la photo, cette statue de dragon est rotative. Les 12 signes du zodiaque japonais sont ainsi représentés à divers endroits du sanctuaire. Il s’agit de trouver son signe, de faire tourner la statue trois fois sur son axe, et ensuite, je ne sais pas trop, mais comme un peu tout dans le Shintō un vœu sera certainement réalisé.
En ce qui concerne ce bœuf, il est pour les étudiants. On fait tourner la boule, puis il faut passer dans un étroit mais court passage sous la statue, dans le socle. Ensuite, on réussit ses examens !
Ce sanctuaire a vraiment de faux airs de Shintōland par moment. Si j’avais déjà vu (ou entendu parler de) la plupart des éléments y étant présents, jamais je n’en avais autant vu réunis en un seul et même sanctuaire.
Ne me demandez pas ce que Momotarō faisait là, je n’en ai pas la moindre idée.
Ne me demandez pas non plus qui est cette femme avec lui, je n’en ai pas la moindre idée (mais ça c’est parce que je ne connais que peu toute la partie de sa légende qui ne se passe pas sur Onigashima).
Première fois que je vois un « Torii-Dragon. » Personnellement, j’aime.
Et pour les moins observateurs n’entre vous, ne manquez pas la statue verte en arrière-plan. Spéciale dédicace à tous les non-Japonais que cette photo fera rigoler, choquera ou mieux horrifiera. 🙂
Bishamonten, un autre des Sept Dieux du Bonheur.
Oui, je sais, il n’y en a que six… C’est parce que le septième, Daikokuten est en fait, juste sur la gauche, hors champ. Le voici :
Cette statue que je vous ai laissé entrevoir hier est toute neuve et fut inaugurée pour le Nouvel An (c’était ce jour-là ou alors ensuite, il fallait attendre 12 ans). Je pense qu’elle est destinée à rester là de manière permanente. Je ne sais pas trop en fait, mais vu que le dragon est omniprésent dans le sanctuaire, comme je vous disais plus haut, c’est ma supposition.
Bye bye Tamura Jinja, à très bientôt j’espère…
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Je n’ai malheureusement pas toujours le temps de commenter, mais je suis toujours ton blog avec grand plaisir! Bravo pour la régularité et tous ces articles passionnants 😉 Bonne continuation à vous!
Merci, merci…
Pour la régularité, j’essaie de m’y tenir, mais j’avoue avoir du mal à poster autre chose qu’une simple photo avec trois lignes plus d’une fois par semaine (bosser à plein temps en extérieur, c’est clairement différent de bosser en freelance chez soi 😉 ), la preuve, je n’ai toujours pas posté ce que je voulais poster sur une certaine cérémonie du thé à Marugamemachi. J’ai peur qu’il ne soit bientôt trop tard… (je ferai ça sous forme de « séquence nostalgie » 🙂 )
Merci pour toutes ces belles photos !!
Sont sympathiques tous ces bouddhas 🙂
De rien.
Par contre, relis bien, il ne s’agit pas à proprement parler de Bouddha, mais de Hotei.
Bonjour,
Ton petit reportage sur le Dondo Yaki est superbe!
Pour répondre à ta question sur le bateau et les Shichi Fuku Jin (septs déités du bonheur) et bien, d’après une légende, les Shichi Fuku Jin arrivent au port sur un Takara Buné (navire chargé de trésors) à la Saint Sylvestre pour porter à chacun leur part de bonheur.
Bonne continuation!
Merci pour le gentil mot et pour la précision.
J’ai encore beaucoup à apprendre sur la culture japonaise.