Honjima, l’une des îles principales de l’archipel des Shiwaku est riche en histoire. Par exemple, saviez-vous que pendant l’Époque de Edo, elle ne dépendait d’aucun daimyo et répondait directement au Shogun. Les marins de Honjima et des autres îles Shiwaku étaient aussi réputés pour être les meilleurs du Japon. D’ailleurs, le shogun se servait de ces derniers pour attaquer les bateaux des daimyo qui n’étaient pas assez obéissants ou ne payaient pas convenablement leurs impôts. Ce sont eux les légendaires « pirates » de la Mer de Seto. Un peu plus tard, au 19e siècle, l’équipage du Karin-maru – le premier navire japonais à traverser l’Océan Pacifique – provenait essentiellement de Honjima. Et non seulement Honjima était réputée pour ses marins, mais aussi pour ses bateaux. Avec l’avènement de l’industrialisation, les constructeurs de bateaux se sont reconvertis en charpentiers et menuisiers, et ils ont construit certains des plus beaux bâtiments de la région.
En sus de son histoire, l’île mérite d’être visitée pour ces villages magnifiques, en particulier Kasashima, pratiquement entièrement constitué de bâtiments historiques.
- Superficie : 6,77 km2
- Circonférence : 19,8 km
- Point Culminant : 204 m (mont Kosaka)
- Population : 492 (dans 261 foyers)
Accès
Deux lignes de ferries font la liaison vers Honjima. L’une depuis Marugame sur Shikoku (Honjima fait administrativement partie de la ville de Marugame), une autre depuis Kojima dans la Préfecture d’Okayama.
Se déplacer
Si on est bon marcheur et que l’on a du temps, on peut visiter l’île à pied ou du moins la partie où se trouvent les oeuvres d’art (la moitié sud-est de l’île). Sinon, un vélo est probablement le moyen de locomotion idéal pour se rendre d’un point à l’autre. Il y a des côtes mais la plupart des œuvres d’art sont sur la côte et sur terrain plat).
Si vous n’êtes pas bon marcheur, que vous n’avez pas trop de temps et pas de vélo, il y a aussi une ligne de bus faisant le tour de l’île.
Œuvres d’art
Entre les sessions de la Triennale de Setouchi, les seules œuvres d’art visibles sur Honjima sont celles en extérieur. Elles sont donc visibles en permanence.
Œuvres d’Art sur Honjima
Nouveautés pour 2019 :
- Raqs Media Collective
- Atsuko Nakamura
- Notez aussi que certaines oeuvres de 2016 (qui ne sont plus listées ici) vont faire leur retour en 2019.
Departure
(Départ)
Akira Ishii (2013)
- Localisation : sur le port, à gauche en sortant du ferry.
- Œuvre en extérieur, gratuite et accessible en permanence.
- Sur le blog : article principal.
Avis : J’aime bien cette sculpture représentant le Kanrin-maru, à la fois métallique, maritime et aérienne.
Siebold Garden
(Jardin de Siebold)
Yutaka Kawaguchi & Kaori Naito (2013)
- Localisation : entre le village de Tomari et le port d’accès à l’île, en haut d’une petite route.
- Jardin en extérieur, gratuit et accessible en permanence.
Avis : Ce jardin est certainement fascinant pour les botanistes, mais si je l’avais bien aimé en 2013, il m’a un peu laissé sur ma faim en 2016.
A Project of Signboards of Shikkui and Kote
(Un projet de pancartes – Kote – de shikkui)
Kazuko Murao (2013)
- Localisation : dans le village de Tomari.
- Œuvre en extérieur, gratuite et accessible en permanence.
- Sur le blog: Pancartes de Plâtre sur Honjima.
Avis : J’aime bien le fait que l’oeuvre s’inscrive dans une tradition centenaire (et rappelant les enseignes médiévales que l’on trouve encore de temps en temps devant les boutiques en Europe), mais le résultat est inégal d’une « pancarte » à l’autre.
Kanrin House
Rikuji Makabe (2016)
- Localisation : dans le village de Tomari.
- Fermée jusqu’en 2019, mais l’extérieur de la maison reste visible en permanence.
Avis : Cette maison – qui a appartenu à l’un des marins du Kanrin-maru – est une superbe suite à Ogijima Wallalley (du même artiste), toutefois, c’est vraiment l’intérieur qui vaut la visite, le plan d’eau occupant presque tout l’espace donnant au lieu un côté un peu irréel avec ses jeux de reflets.
From Birthing Hut to Mourning Rites
(De la hutte de naissance aux rites de deuil)
Hiroshi Furugori (2016)
- Œuvre en extérieur, gratuite et accessible en permanence. Mais on ne peut pas entrer à l’intérieur.
Avis : Ce lieu est assez magique, je dirais même mystique. Quand on y entre, on a vraiment l’impression d’entrer dans un lieu sacré appartenant à une civilisation ou une religion inconnue. Je dirais que c’est une des oeuvres qui m’a le plus marqué en 2016. Par contre, si on ne peut pas entrer à l’intérieur, l’expérience doit être moins intéressante. De plus, elle est très isolée, et il me semble qu’elle demande pas mal d’entretien. Je me demande quelle durée de vie elle va vraiment avoir.
Bottom Sky
(Ciel du fond)
Alexander Pomonarev (2016)
- Localisation : plage du nord de Kasashima.
- Œuvre en extérieur, gratuite et accessible en permanence.
- Apparemment l’oeuvre serait toujours présente, mais pas accessible en ce moment. Elle le sera de nouveau en 2019.
Avis : Ces bateaux fantômes faits de bric et de broc, mais surtout de filets de pêche et de miroir sont vraiment fascinants.
Zenkonyu x Tamping Earth
Tadashi Saito et les charpentiers des Shiwaku (2013)
- Localisation : aux abords du village de Kasashima.
- Œuvre en extérieur, gratuite et accessible en permanence.
Avis : Ce bâtiment à l’architecture très contemporaine, mais construit avec des techniques traditionnelles est vraiment beau et intéressant. Dommage qu’il ne semble pas vraiment avoir d’utilité.