Comme annoncé hier, cette semaine va être consacrée autant que possible à Hōnen-ji, le principal temple bouddhiste du quartier de Busshōzan à Takamatsu.
Aujourd’hui, quelques photos de l’extérieur du temple et quelques détails à son propos.
Comme les informations sur le temple sont très rares en anglais (et je ne vous raconte même pas en français, selon mes recherches google, je suis très probablement le tout premier site francophone a en parler) je ne vais pas vous inonder de dates et autres anecdotes plus ou moins historiques. Je le ferai dans un futur plus ou moins proche, soit quand je lirai le japonais (futur éloigné donc) ou quand ma traductrice officielle ne sera pas endormie à quelques mètres de moi avec notre fille dans ses bras.
En gros, Hōnen-ji, c’était le temple attitré du clan Matsudaira, c’est-à-dire le daimyō (seigneur) de Takamatsu et sa famille pendant l’époque d’Edo. Au début, je trouvais ça un peu surprenant, vu que Busshōzan est à environ une dizaine de kilomètres du château et de la côte, mais à la réflexion, il n’y a pas de gros temple bouddhiste qui soit plus près à l’exception de Yashima-ji, mais le fait qu’il faille escalader Yashima pour y accéder, ainsi que le fait qu’il fasse partie du Pèlerinage de Shikoku (Hōnen-ji n’en fait pas partie) a dû jouer un rôle dans ce choix.
Voila, c’est à peu près tout ce que j’ai à dire sur le temple dans son ensemble au jour d’aujourd’hui. 🙂
Passons donc aux quelques photos de son extérieur que j’ai à vous montrer. Notez que le temps étant dégueulasse (les restes du typhon qui s’est abattu sur le Japon ce week-end) nous n’avons passé que très peu de temps dehors (nous n’étions pas non plus venus pour ça), et les photos ne sont pas si exceptionnelles que ça. Je compte bien y retourner dans un futur pas trop éloigné et si possible un futur où il y aura du soleil.
Je ne vous présente plus Agyō (parfois aussi appelé Misshaku Kongō)
Le chemin vers le Nisondō et d’autres bâtiments de Hōnen-ji
que nous n’avons pas visités pour cause de pluie.
Un cimetière au milieu du temple. En France, une cimetière accolé à une église c’est pas exceptionnel (ce fut même très longtemps la norme), mais je crois bien que c’est la première fois que je vois une telle chose au Japon. D’ailleurs, j’en profite pour vous signaler que Hōnen-ji est aussi le lieu de sépulture du clan Matsudaira (pas à cet endroit-là, ailleurs, peut-être en haut des escaliers de la photo précédente).
L’entrée servant à visiter l’intérieur du temple (c’est pour un prochain article, certainement le suivant).
Un jardin vu depuis cette entrée.
Le Hondō
En d’autres termes, le bâtiment principal du temple. Pas forcément le plus beau, ni même le plus grand, mais celui servant de lieu de réunion et de prières.
Le Hondō-mon.
La porte du temple faisant face au Hondō.
Lanterne
D’autres lanternes, beaucoup plus récentes.
Sur le côté du Hondō.
Onigawara sur l’une des portes du temple.
La porte en question.
La Pagode toute neuve (inaugurée en janvier 2011)
Le Sanbutsudō
Le contenu de ce bâtiment était le but véritable de notre visite de Hōnen-ji.
Si je ne me trompe pas, son nom signifie « Hall des Trois Bouddhas ».
Plus de détails très bientôt.
Depuis l’intérieur du Sanbutsudō.
Des sandales, géantes et de taille normale à l’arrière du Niō-mon
comme c’est souvent le cas dans les temples.
Jizō
Le toit du Sanbutsudō
Et nous terminons par Ungyō (ou Naraen Kongō)
Voila, c’est tout pour aujourd’hui. Tout ceci n’étant bien entendu qu’une mise en bouche pour le plat de résistance qui viendra sous la forme des prochains articles qui vont présenteront l’intérieur du temple.
Là, le visiteur de temple japonais connaissant un peu ce blog s’étonnera d’une chose. Il est en général interdit de prendre des photos à l’intérieur des temples bouddhistes au Japon, et ce blog base quand même ses articles essentiellement autour de photos. Comment puis-je donc vous préparer, non pas un, mais plusieurs articles supplémentaires sur l’intérieur de Hōnen-ji, alors qu’on ne peut prendre de photos à l’intérieur ?
C’est simple, j’ai eu une autorisation spéciale, tout simplement. 🙂
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Je récupère, tranquillement, mon retard sur tes derniers billets. Merci pour ce bon plan loin d’être connu. 😉
Quelques petites questions par contre, ou plutôt quelques petits doutes par rapport à deux choses : es-tu sûr de toi pour la présence (ou absence) de cimetières et de zōri (les sandales) dans les temples ?
Pour les cimetières, j’aurais plutôt dit le contraire : ils sont nécessairement accolés à ou dépendant d’un temple. Le shintoïsme étant justement très peu présent sur les rites funéraires, le bouddhisme s’était accaparé tout cet aspect de la religion à son introduction dans l’archipel (pas de rivalité avec le shintoïsme comme ça). Je me souviens plus trop où j’avais lu ça par contre…
Pour les sandales, surtout géantes, les seules que j’ai jamais vues (de mémoire) était à Kamakura aux côtés du Grand Bouddha : logique, il lui faut de quoi se chausser… Mais peut-être est-ce beaucoup plus répandu sur Shikoku.
Voilà, si tu as des infos, je suis preneur !
De rien.
Je ne suis absolument sûr de rien sur le sujet. 🙂
Pour les cimetières, c’est juste la première fois que j’en vois un dans l’enceinte d’un temple de la sorte. Certes, les funérailles c’est plus ou moins l’apanage du bouddhisme, mais jusqu’à Hōnen-ji je ne les avais jamais vus ensemble.
Quant aux zōri, c’est effectivement très répandu sur Shikoku, mais peut-être que cela ne l’est que sur Shikoku effectivement (influence du pèlerinage).
Maintenant pour les deux choses, n’oublions pas que le bouddhisme comporte un certain nombre de branches, chacune possédant des pratiques et coutumes lui étant propres. Ceci explique aussi peut-être cela.