Après la visite de tous ces temples et un repas simple mais de bon goût – katsudon – dans un restaurant plaisant (dont je n’ai pas retenu ni le nom ni l’adresse exacte) dans la rue couverte du quartier de Mochiido-no-chō, non loin de Kōfuku-ji (qui sera le sujet du prochain article), nous nous sommes baladés dans Naramachi.
Naramachi, est le vieux quartier commerçant de Nara, il date de l’époque d’Edo (auparavant, le Gango-ji s’y étendait) et si aujourd’hui il est surtout résidentiel, le style architectural de la plupart des bâtiments rappelle l’époque Edo, que les bâtiments soient d’époque, ou bien beaucoup plus récents mais construits dans le même style (y compris certains bâtiments n’ayant pas plus de quelques dizaines d’années mais au style traditionnel).
Parmi ces bâtisses, nous noterons les traditionnelles Machiya, à la fois demeures et boutiques.
Je vous recopie ici la description donnée dans un dépliant qui me fut donné à l’entrée de Koshi-no-Ie. Nous noterons d’ailleurs que le dépliant est écrit en français, chose extrêmement rare, et dieu sait que la femme les distribuant était à la fois fière et contente de pouvoir me le donner dans ma langue natale. Donc le texte suivant n’est pas une traduction, mais bien une retranscription du texte :
Les machiya sont les habitations de ville traditionnelles servant à la fois de résidence et de lieu de travail aux commerçants et marchands locaux. Même si chaque machiya diffère à cause des rénovations qui y ont été faites au cours du temps, plusieurs caractéristiques typiques telles que la forme longue et rectangulaire, l’étroitesse de la façade et la profondeur de l’intérieur sont remarquables. La raison d’être de cette forme allongée réside en ce que les taxes foncières étaient déterminées par la largeur de la façade, mais aussi à cause du souhait des résidents de garder un œil de près sur la rue. »
Et donc, le Koshi-no-Ie (la maison à treillage – traduction plus qu’approximative de ma part) est une reconstitution de machiya typique que l’on peut visiter gratuitement (fermée le lundi).
On peut s’y relaxer tout en s’imprégnant des façons de faire et de vivre des anciens résidents de Nara. On peut aussi comprendre la fonction des koshi, les treillages à lamelles en bois couvrant les fenêtres de la façade, fonctionnant tel un miroir semi-transparent, en permettant de voir vers l’extérieur sans découvrant l’intérieur. »
En voici donc le plan et quelques explications :
- Naka-niwa (jardin intérieur)
Un long corridor faisait le pont entre la maison principale, une pièce détachée (hanare) et une pièce d’entreposage (kura) à l’arrière, tout en offrant un accès à la salle d’eau et celle des toilettes.
- Hako-kaidan (escalier emboîté)
Conçu pour économiser l’espace, des tiroirs y étaient encastrés afin de fournir de l’espace de rangement supplémentaire.
- Kemuri-nuki (évent de fumée)
Cette partie surélevée du toit servait à évacuer la fumée provenant du foyer (kamado).
- Akari-tori (lucarne)
Servant à ventiler la cuisine au sol de terre battue, ces lucarnes permettaient à l’air de circuler et à la lumière naturelle de pénétrer aisément.
Vu que je cite allègrement la presque intégralité d’un dépliant je me dois de citer mes sources, et là je suis bien embêté, il n’y en a pas !
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