… je suis bien silencieux ici, je n’ai pas mis les pages des œuvres d’art à jour ni rien.
Hmmm…
J’ai peur d’avoir une mauvaise nouvelle.
Je ne sais pas si je vais avoir vraiment le temps de couvrir la Triennale de Setouchi sur ce blog cette année (ou du moins pour l’instant).
Tenir deux blogs en deux langues me prend énormément de temps (sans parler de mes autres blogs et projets, eux aussi en berne depuis quelques semaines par manque de temps). Ces temps-ci, je me vois contraint de réduire le nombre de choses que j’essaie d’écrire si je veux pouvoir tenir le rythme. J’ai bien peur que ce blog-ci soit l’un de ceux qui va en faire les frais.
Mais ne désespérez pas tout de suite si vous êtes un lecteur ou une lectrice fidèle.
Tout d’abord, je n’abandonne pas le blog, je ralentis juste le rythme (c’est d’ailleurs déjà le cas depuis un moment).
Si vous êtes anglophones, je continue à écrire Setouchi Explorer le plus fréquemment possible, ainsi que toutes les choses liées à la Triennale dans les médias sociaux qui vont bien : une newsletter, une chaîne Youtube, un groupe Facebook, mon compte Twitter et mon compte Instagram (notez que j’utilise ce dernier très irrégulièrement).
Si vous n’êtes pas anglophone, je vous prie de bien vouloir m’excuser de vous laisser un peu tomber. Essayer de tout produire en deux langues m’était possible il y a quelques années, mais ça le devient de moins en moins. Une fois de plus, je ne ferme nullement le blog : je vais juste ne pas essayer de couvrir la Triennale de manière aussi détaillée que les années précédentes. Je vais quand même essayer de mettre les pages des œuvres d’art de celui-ci à jour.
Pourquoi privilégier l’anglais plutôt que le français ? Sans trop m’épancher, c’est le résultat d’un long cheminement. Depuis 10 ans que je vis au Japon, mes liens avec la France sont devenus de plus en plus ténus. J’avoue me sentir de plus en plus distant de mon pays natal ; en partie à cause de l’éloignement physique, mais aussi en partie à cause de certaines évolutions du pays qui me mettent mal à l’aise voire que je désapprouve totalement (le comportement de beaucoup de Français pendant la pandémie est l’une de ces évolutions, la banalisation de l’extrême-droite en est une autre), mais tout ceci est hors-sujet ici.
Il y a une raison plus pragmatique et « égoïste ». Ici, à Takamatsu et dans les îles de Setouchi, c’est mon site anglais que les gens connaissent, c’est lui qui m’ouvre certaines portes, c’est lui qui est tout simplement ma carte de visite, pas le site francophone.
Et puis finalement, si j’utilise la langue française quotidiennement à l’oral en famille et à l’écrit presque quotidiennement avec mes amis et contacts, c’est l’anglais qui est devenu ma langue d’usage ces dernières années, je le ressens de plus en plus en écrivant. Peu à peu, écrire en anglais devient presque plus facile qu’écrire en français.
Une fois de plus, je n’arrête rien, je ralentis juste le rythme des parutions. Depuis 2010 à chaque Triennale, j’essayais de tout couvrir, ou du moins le plus possible et le plus souvent possible. Pas cette année. Je posterai encore des choses, ne vous inquiétez pas. Probablement des posts avec des photos mais peu de textes. 😉
Donc voici les toutes premières photos de cette année, même si elles vont peut-être vous laisser sur votre faim. Le vrai contenu viendra donc plus tard.
Jusqu’au dernier moment, rien n’était certain : la Triennale allait-elle pouvoir avoir lieu ?
Il en a été décidé que oui, mais les règles de sécurité ont été renforcées. Elles ne sont pas parfaites, mais c’est mieux que de prétendre que la pandémie est terminée parce qu’ « on en a marre » comme dans d’autres parties du monde (suivez mon regard). Les deux principales mesures sont bien entendu des masques obligatoires (sur le nez aussi, sinon c’est comme s’il n’y en avait pas) en permanence et, à votre arrivée au port (ou n’importe quel autre lieu lié à la Triennale), on prendra votre température. Si vous n’avez pas de fièvre, on vous remettra ce bracelet, sésame indispensable pour visiter les œuvres d’art.
À ce propos, un petit aparté : je lis à longueur de journée des gens se plaignant que les frontières du Japon soient encore et toujours fermées aux touristes, mais soyons honnêtes. Vu comment la plupart de mes compatriotes se comportent face au Covid (et c’est pas beaucoup mieux dans le reste du monde occidental), je pense que c’est préférable. Vu comment la plupart des Occidentaux n’en ont plus rien à fiche du Covid, au point de (se) mentir en disant que la pandémie est terminée, quand je vois que beaucoup n’ont mis de masques pendant deux ans que par peur du gendarme, et ce genre de choses, je n’imagine pas une seule seconde ces gens-là, une fois en vacances au Japon, être capables de suivre les règles anti-Covid du pays. Oui, je sais, tout le monde n’est pas comme ça, et comme souvent, les gens qui font les choses correctement sont pénalisés par ceux qui font n’importe quoi. C’est triste, mais entre nous, je n’ai pas la moindre envie de voir débarquer au Japon des Français râleurs et immatures, anti-masques, anti-vax et qui n’en font qu’à leur tête parce que c’est leur « libertay » au mépris de la sécurité et du respect des autres. Si vous vous sentez visés, c’est que vous l’êtes peut-être. 🙂
Bref, la Triennale se déroule sans touristes étrangers pour l’instant, et… c’est tant mieux… Vous y survivrez. Le Japon aussi. C’est d’ailleurs le but.
Pour quelques photos de plus.
Un petit moment WTF lors de la cérémonie d’ouverture sur Shamijima : un groupe « d’hommes importants » se sont essayé au kyudo sans grand succès ; la plupart ne sachant même pas trop comment tendre un arc. Notez : je ne me moque pas, je ne suis pas sûr de pouvoir faire mieux à leur place. On notera la présence de Fram Kitagawa, grand manitou de la Triennale (en costume gris, deuxième en partant de la droite) et de Keizo Hamada, gouverneur de Kagawa (regardant la cible au loin, cinquième en partant de la droite). Je ne sais pas qui sont les autres. Probablement le maire de Sakaide, le chef de quartier de Shamijima et ensuite, aucune idée.
Les deux photos (au-dessus et au-dessous) sont deux éléments de la série d’installations (pas une, pas deux, mais sept !) de Leonid Tishkov sur Shamijima et Yoshima! Toutes ensemble s’appellent « The Way to the Moon » et elles sont tout simplement magnifiques.
Je vous en montrerai plus de photos le plus rapidement possible, mais je peux déjà vous en montrer une vidéo (tout en gardant à l’esprit que je reste un débutant dans ce medium : le résultat ne rend pas vraiment hommage à l’œuvre, il vous donne juste une idée de ce dont il s’agit) :
Voila, c’est tout pour aujourd’hui. J’essaierai de revenir le plus tôt possible, en attendant, je vous conseille donc de suivre et de vous inscrire aux liens mentionnés plus haut.
À très bientôt.
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