Dimanche dernier, nous nous sommes rendus sur Megijima, non pas pour y voir les oeuvres de la Setouchi Triennale (ce fut chose faite en avril dernier) mais son matsuri d’été. Je ne sais pas grand-chose de ce matsuri – c’était la première fois que je m’y rendais – sinon qu’il s’agit en fait du matsuri combiné de Megijima et d’Ogijima. Encore un des signes de la terrible dépopulation des îles de la Mer de Seto. Parce qu’il n’y a plus assez de monde sur les deux îles voisines, elles ne peuvent plus se permettre d’avoir deux matsuri séparés (ne parlons même pas d’un matsuri par sanctuaire) et doivent donc en partager un depuis quelques années. Il se déroule sur Ogijima les années paires et sur Megijima les années impaires. Cette année, c’est donc Megijima.
Je vous ai déjà montré Megijima sur le blog, mais ce dimanche j’ai redécouvert l’île dans une incarnation que je ne connaissais pas encore, bien que ce soit cette « version » de l’île que la plupart des résidents de Takamatsu la connaissent le mieux : en tant que mini-station balnéaire (puisque la plage de Takamatsu est essentiellement la plage de Megijima) :
Je n’avais d’ailleurs jamais vu autant de monde sur l’île. Entre les visiteurs de la Triennale, les gens qui aillaient à la plage en ce dimanche et ceux qui étaient venus pour le matsuri, c’est facilement plusieurs milliers de personnes qui étaient sur Megijima ce jour-là (qui ne compte que 200 habitants environ).
Je comprends mieux l’attitude qu’on les résidents de l’île envers les visiteurs (une attitude très différente de celle des résidents d’Ogijima). Au lieu d’être super accueillants, ils ont tendance à les ignorer.
Dois-je préciser qu’il faisait une chaleur aussi éprouvante que tout le reste de l’été jusqu’à présent (en fait, le ciel était un peu couvert, ce qui la rendait un peu plus supportable)?
[iframe width= »640″ height= »360″ src= »//www.youtube.com/embed/gVOGmvG9_iw?rel=0″ frameborder= »0″ allowfullscreen]
Oh tiens, un étranger parmi les porteurs du taikodai (il y en avait aussi un parmi les porteurs du mikoshi). D’ailleurs, quand nous nous sommes croisés, il a fait genre « il me voit pas », j’aime pas trop ça. Cela (pas son attitude, mais sa présence) souligne toutefois le fait que la majorité des participants au matsuri ne sont pas des résidents de Megijima, mais des gens qui viennent d’ailleurs, principalement de Takamatsu. Il ne reste plus assez de jeunes bras vigoureux pour pouvoir porter taikodai et mikoshi. Dépopulation vouant les îles à une mort certaine si rien ne change, une fois de plus.
L’on se baisse quand les prêtres enlèvent les offrandes au mikoshi.
Puis le mikoshi est transporté au-dessus des gens qui le souhaitent. Une forme de bénédiction si vous voulez :
[iframe width= »640″ height= »360″ src= »//www.youtube.com/embed/bo_Sdhy8zzM?rel=0″ frameborder= »0″ allowfullscreen]
Je suis peu bavard dans cet article, mais je n’ai pas grand chose à vous raconter, surtout à vous montrer, comme la suite des évènements avec cette vidéo et quelques photos supplémentaires :
[iframe width= »640″ height= »360″ src= »//www.youtube.com/embed/_yISPHCP5mw?rel=0″ frameborder= »0″ allowfullscreen]
Ensuite, il faut bien le sortir de l’eau ce taikodai :
[iframe width= »640″ height= »360″ src= »//www.youtube.com/embed/oWsCUFD6zMQ?rel=0″ frameborder= »0″ allowfullscreen]
Finalement, taikodai et mikoshi ont fini leur route dans le sanctuaire à flanc de colline à la sortie du village quand on monte vers la grotte. Nous ne les avons pas suivis jusque là, mais voici une vidéo si cela vous intéresse.
Ce matsuri de Megijima fut assez intéressant, comme tous les matsuri en fait. Une chose que j’aime tout particulièrement à leur propos c’est qu’il n’y en a pas deux de pareils, et même si on compare avec des matsuri similaires en théorie (je pense ici au matsuri de Karato sur Teshima par exemple), ils s’avèrent avoir chacun leur identité bien propre. Bien entendu, il me tarde donc d’assister (et de prendre part?) à celui d’Ogijima l’an prochain
En savoir plus sur Ogijima
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Que font les personnes portées avec leurs « chapeaux rouges » et leurs « bâtons » ? Jouent-ils du taïko ? Merci pour ta précision.
C’est bien triste de voir les effets du dépeuplement… Merci pour ce partage et rdv en 2016 pour celui d’Ogijima 😉
Oui, ils jouent du taiko (et se font « malmener » aussi comme on peut le voir dans une des vidéos).
Oui, autant je me réjouis et devient de plus en plus optimiste quant à l’avenir d’Ogijima, autant la situation à Megijima me semble un peu désespérée (mais je blâme aussi un peu ses résidents qui n’ont pas pris les choses en main comme ceux d’Ogijima l’ont fait, mais bon les deux situations sont très différentes).
Rendez-vous l’an prochain pour celui d’Ogijima effectivement. Il se déroulera pendant la Triennale de Setouchi, ça devrait être intéressant. (en attendant en farfouillant sur le blog tu devrais pouvoir trouver l’article sur celui de l’an dernier)