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Matsuri de Karato sur Teshima, édition 2012

 

Comme vous le savez, j’ai donc pris quelques jours de vacances la semaine dernière. Je ne suis pas parti bien loin puisque je n’ai pas quitté la Préfecture de Kagawa. L’une des destinations qui me tenait le plus à coeur était Teshima dimanche dernier. Comme vous le savez aussi si vous me lisez depuis quelque temps, j’aime tout particulièrement Teshima, presque autant qu’Ogijima, et il était très important que je puisse m’y rendre ce 21 octobre.

Pourquoi donc ?

Parce que c’est le jour du Matsuri de Karato !

Oui, et ?

Et le Matsuri de Karato, bien qu’il soit l’un des plus petits Matsuris auquel j’ai assisté est certainement celui qui me tient le plus à coeur, car quand je l’ai découvert il y a deux ans, il devint l’une des expériences les plus fortes que j’ai vécues au Japon. J’avais déjà tout raconté à l’époque dans une article en deux parties.

Si vous n’avez pas le temps ou l’envie de tout lire, je vous le résume ici : Il y a donc deux ans, alors que je me rendais pour la première fois sur Teshima, nous fûmes invités au Matsuri de Karato ; il est ouvert à tous, mais on nous y a accueillis à bras ouverts presque comme si nous étions des locaux. Mais surtout, je me suis retrouvé sans trop comprendre ni comment ni pourquoi à porter moi aussi le Taikodai du matsuri. Une expérience inoubliable.

Et depuis je souhaitais vraiment y retourner, sans attendre ou espérer quoique ce soit, juste pour en faire l’expérience une fois de plus.

Ce fut donc chose faite ce dimanche.

Une drôle d’expérience bourrée de souvenirs que de revoir cet évènement deux ans plus tard. Certes cette fois-ci je n’ai été que spectateur, mais c’est ce que je souhaitais, pour justement voir les choses (quand on y est au coeur, on en a une perspective bien différente vous imaginez bien).

J’ai croisé de nouveau des visages connus. Je pense que personne ne m’a reconnu (je ne m’y attendais pas vraiment), mais sans que cela soit vraiment surprenant, les mêmes personnes qui m’avaient parlé il y a deux ans, sont celles qui m’ont parlé il y a trois jours. D’ailleurs discutant avec l’un d’eux, je pense qu’il s’est finalement vaguement rappelé de la présence d’un étranger il y a deux ans et il m’a proposé de me joindre à eux une fois de plus, j’ai décliné – je souhaitais vraiment être spectateur – mais il m’a invité à le faire l’an prochain. C’est donc noté dans mon agenda.

En attendant, comme il me sera difficile de vraiment véhiculer le ressenti de la journée, je partage avec vous les photos que j’ai pu prendre cette fois-ci (et pas il y a deux ans puisque j’étais surtout occupé à porter le Taikodai, et 康代, inquiète pour moi ne pensa pas à immortaliser la chose).

 

 

 

Au premier plan à gauche (dans l’ombre) un des hommes avec qui j’avais sympathisé il y a deux ans, et de nouveau ce week-end (et qui m’a invité l’an prochain)

 

Les matsuris, il ne faut pas oublier que ce n’est pas seulement boire de l’alcool dans la joie et la bonne humeur tout en se brisant les épaules en portant un gros truc en bois avec des tambours dessus. C’est aussi quelque chose de sérieux parfois, voire de sacré.

 

Il y avait des têtes connues, mais aussi des têtes connues mais absentes. L’homme jouant le rôle du Tengu qui bénit (?) était différent. Je n’ai pas vu celui qui officiait dans ce rôle il y a deux ans. Ni un autre petit vieux très rigolo. Quand il s’agissait de personnes âgées manquant à l’appel, je m’inquiétai un peu. Pourquoi cette absence ? Vont-ils bien ?

 

Heureusement quelques nouvelles générations sont prêtes à prendre la relève.

 

 

Beaucoup de photos alors que le Taikodai (et ses porteurs) sont au repos. Disons que contrairement à d’autres matsuris passés ou futurs, les individus prenant part à celui-ci compte autant sinon plus que l’aspect spectaculaire d’un telle tradition.

 

À droite, en rouge, toujours aussi soûl que la dernière fois, un autre des membres avec qui j’avais sympathisé la dernière fois. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de parler avec lui au delà d’un bonjour cette fois-ci, le matsuri avait pris du retard, à peine terminé, nous avons dû nous précipiter vers le bus pour nous rendre à notre prochaine destination, le prochain étant deux heures plus tard.

 

 

J’ai retrouvé mon voisin de Taikodai d’il y a deux ans ! Nous n’avions échangé que des regards à l’époque, mais nous nous comprenions, unis par ce drôle de lien qui consiste à avoir ce truc de plusieurs centaines de kilos au-dessus de nous.

 

 

 

 

 

 

Mais bon, comme vous ne partagez pas mes souvenirs de la chose, si vous lisez encore cet article, c’est un taikodai en action que vous voulez voir, pas seulement des hommes en bleu qui se reposent et déconnent.

 

 

Une chose qui ma frappé et attristé, fut de voir qu’ils étaient nettement moins nombreux cette année à porter le taikodai.

 

 

 

Il y a deux ans (et cette fois-ci aussi) le moment le plus intense, c’était ça :

 

 

Mais comme une vidéo est parfois plus parlante que des photos :

 

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C’était ma « place » il y a deux ans.

 

 

 

 

 

 

 

Voila, c’est tout pour aujourd’hui. Si ça vous a intéressé, prochain épisode l’an prochain si tout se passe bien (et normalement, je porterai un happi bleu sur les photos).

 

 


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