Aujourd’hui, juste quelques photos prises lors de deux visites d’Ogijima en mai. L’une au début du mois (le 5 mai), l’autre hier.
Commençons par un lieu dont je n’avais encore jamais parlé, tout simplement parce que je ne l’avais jamais testé, mais qui semble en route pour devenir l’un des lieux « incontournables » (même si je n’aime pas ce terme) de l’île.
Je veux parler de Bistro Iori.
Il s’agit d’un petit restaurant ouvert l’an dernier qui a la particularité d’être un restaurant français ! Si j’ai bien tout compris, le chef a longtemps travaillé dans un restaurant français d’Osaka avant de décider de venir s’installer sur l’île.
Bon, si vous êtes comme moi, quand vous entendez « cuisine française », vous pensez cassoulet, magret de canard, coq au vin, bouillabaisse, bœuf bourguignon et j’en passe (ce que j’entends par là, c’est la cuisine que l’on mange à la maison, même si j’ai dû manger deux bœufs bourguignons dans ma vie, j’aurais pu tout simplement ajouter le poulet frites et le steak purée 😉 ). Mais si vous êtes déjà allés dans un restaurant français hors d’Europe vous savez que vous avez très peu de chance de trouver de tels plats dans ces restaurants. À la place, des plats inspirés par ce qui se fait dans les grands restaurants où nous ne mettons jamais les pieds (enfin, je sais pas vous, mais moi c’est pas dans mon budget, et en général, je préfère manger les plats mentionnés ci-dessous, encore plus quand je vis loin d’Europe) vous sont servis avec plus ou moins de réussite.
C’est à mes yeux un des grands malentendus avec les étrangers qui ne connaissent pas bien la France quand on parle de cuisine française. Nous, nous pensons aux délicieux plats de nos grands-mères (enfin dans mon cas mes grands-tantes : je n’ai pas souvenir avoir jamais mangé la cuisine de l’une, et l’autre ne cuisinait pas exactement très bien, par contre certaines de mes grands-tantes étaient les meilleures cuisinières dont j’ai eu la chance de manger les plats), eux, ils pensent grands restaurants trois étoiles avec chefs renommés et tout ça.
Bref, tout ça pour dire que quand j’ai entendu parler d’un restaurant français sur Ogijima, je n’ai trop su qu’en penser. A priori négatif ? Oui un petit peu, mes rares expériences de « cuisine française » au Japon n’ont pas été très positives. Mais intrigué aussi, surtout qu’il s’agit de servir pratiquement exclusivement de la nourriture provenant d’Ogijima. Par toute une série de concours de circonstances, je n’y étais en fait jamais encore allé, alors qu’il a ouvert il y a plusieurs mois. Mais j’ai réparé ce regrettable état de fait au début du mois.
Et comme il est de circonstance au Japon, j’ai pris une photo de mon plat (mais je ne l’ai pas posté sur Instagram, je ne suis pas encore totalement japonisé) :
Voila : du bon pain (peut-être pas fait sur l’île), du poisson à je ne sais quelle sauce (il a tout expliqué en japonais, je n’ai pas tout compris), de la quiche, une salade avec les légumes du jardin d’à côté et une soupe de légumes si je me souviens bien. Par contre, le truc avec ce genre de photos, c’est que l’on voit si c’est joli, mais cela ne vous dit rien quant à savoir si c’était bon. La photo suivante par contre :
Et n’oublions pas le dessert (par contre, j’ai pas photographié mon assiette vide une deuxième fois, j’ai estimé que la photo précédente vous donnerait une idée générale de la chose) :
Mille-feuille et glace au caramel avec coulis de je ne sais plus quoi.
Le prix : 1,500 yens, ce qui est très au dessus des prix pratiqués sur Ogijima (quoique, à Madoka, vous mangerez pour 1,000 yens), mais très en dessous des prix pratiqués dans tous les autres restaurants français japonais de ma connaissance.
En d’autres, termes, je vous le conseille chaudement. Pour plus de détails (en japonais) je vous invite à aller sur la page Facebook du bistro.
Ah oui, j’avais oublié d’en parler jusqu’à présent (j’avais appris son existence sur le tard et ne m’y étais pas encore rendu), mais il y a une nouvelle galerie qui fait aussi pizzeria sur Ogijima. Ça s’appelle Oginotoriko (en katakana dans le texte : オギノトりコ, donc je n’ai pas la moindre idée de ce que ce « toriko » veut dire). La photographe Shiho Kambe y expose des photos des gens de l’île (et donc fait un truc très vaguement similaire à un projet que j’ai en tête depuis un paquet de temps, mais bon si je ne me lance pas un jour…) et comme je disais, il y a aussi une pizzeria qui est normalement basée à Ayagawa (une petite ville de Kagawa, au sud-ouest de Takamatsu). Je n’ai pas goûté les pizzas, mais j’ai rencontré Shiho et elle était très sympa et accueillante. Si j’ai bien tout compris, elle est là à temps partiel (pendant la Triennale et les fêtes – c’était Golden Week) jusqu’à la fin de la Triennale. Ensuite, j’en sais rien.
Presque tout en haut du village.
Bon voila, ça c’était pendant Golden Week.
La suite s’est passée samedi :
Vu que l’école a été reconstruite (et j’ai oublié de la prendre en photo quand je suis allé voir à quoi elle ressemblait), l’école temporaire qui était sur le port depuis deux ans a fermé ses portes et est en train d’être démontée : vous voyez les bâtiments derrière la palissade ? Non ? Normal, il n’y sont plus. Ce n’est qu’une question de semaines, voire de jours avant que la palissade elle-même ne fasse ses adieux. Pour rappel, cette palissade est mon unique contribution à l’Art de Setouchi jusqu’à présent, même si ma contribution à proprement parler n’a duré que quelques jours : au bout à gauche, il y avait de grandes vagues bleues peintes avec Oscar Oiwa qui furent recouvertes quelques jours plus tard par Parco Kinoshita (malentendu ou désaccord entre eux ? je ne le saurais jamais), aujourd’hui, il n’en reste que cette ligne bleue foncée au bas de la palissade.
Toutefois, les contributions du Groupe 1965 (ou Showa 40, c’est vous qui voyez) à Ogijima ne disparaissent pas pour autant puisque leur nouvelle « école » va ouvrir ses portes cet été, là :
Mais si j’étais à Ogijima samedi dernier, c’est pour une toute autre raison : Undokai, c’est-à-dire, la Fête du Sport !
Si vous voulez savoir un peu plus de quoi il en retourne, je vous invite à consulter mon article lui étant consacré l’an dernier, et voici quelques photos de cette année :
Voila, c’est tout pour aujourd’hui, en espérant que je poste la suite de mes visites de la session de printemps de la Triennale de Setouchi 2016 le plus tôt possible (avec mon nouveau boulot, je pensais pouvoir poster plus souvent, mais apparemment, j’ai encore du mal à retrouver le rythme de croisière pour l’écriture). 🙂
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Ça fait plaisir de retrouver quelques nouvelles de la Triennale.
Merci de nous transporter dans ton Japon bien loin du temps gris que nous subissons en ce moment en France.
Ben non, justement, en mai, pas de Triennale, la vie reprend son cours normal sur les îles jusqu’à la mi-juillet. 😉
Mais de rien quand même. 🙂