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Croyez-le ou non, je n’étais pas allé à Ogijima depuis le printemps dernier pour tout un tas de raisons pas assez intéressantes pour les détailler. Sauf peut-être la plus récente : l’été qui vient de s’achever a été simplement trop chaud pour passer la moindre journée dehors. Pendant près de deux mois, la température ressentie avoisinait, voire dépassait, les 40°C. Il y a quelque chose d’assez déprimant à voir la saison qui était synonyme avec « passer du temps dehors » depuis notre naissance devenir celle où l’on s’enferme le plus à cause de ce réchauffement climatique qui va mal finir pour nous tous. Mais là n’est pas notre sujet.

Lundi dernier, jour férié au Japon, la température était inférieure à 30°C (à peine, il devait faire 29°C) pour la première fois depuis juin environ et le temps était magnifique : ensoleillé mais pas trop, pas d’humidité, une brise agréable. Il fallait que je sorte. Il fallait que je retourne à Ogijima. C’est donc ce que j’ai fait.

Et voici quelques photos.

 

Mais avant de vous montrer Ogijima, regardons Takamatsu peu après le départ :

Bien qu’elle ne soit pas encore achevée, la future Kagawa Arena a maintenant son aspect extérieur plus ou moins définitif. Et je ne sais toujours pas que penser de la chose. Certes, le bâtiment (conçu par SANAA) est intéressant et probablement impressionnant pour celles et ceux qui le voient pour la première fois depuis un bateau ou un ferry, mais je ne peux m’empêcher d’être un peu déçu par rapport aux divers rendus publiés avant la construction. Et ne parlons pas du fait qu’il est construit sur l’ancien emplacement de l’un des rares espaces verts libres et publics qui restaient dans la ville.

Une pelouse ce n’est pas rentable, vous comprenez.

Mais bref, parlons de choses positives et d’Ogijima.

 

Notre premier arrêt a été la plage !

 

Des pieds ont été mis dans l’eau. Un papa et son fils se sont bien amusés.

 

En allant à la plage et en y revenant, nous avons bien sûr fait un petit coucou à Walking Ark de Keisuke Yamaguchi.

 

Nous sommes ensuite allés à Takeshi Kawashima & Dream Friends Gallery pour voir Dancing in the Seto, probablement pour la toute dernière fois :

Si vous voulez en voir et savoir un peu plus à son sujet, je vous invite à lire cette article datant de la Setouchi Triennale 2022 :

“Dancing in the Seto” par Takeshi Kawashima & Dream Friends – Triennale de Setouchi 2022

 

Plus haut, je mentionne visiter l’œuvre très probablement pour la dernière fois. Ceci parce que si les choses se déroulent comme à chaque Triennale de Setouchi, une nouvelle œuvre de Takeshi Kawashima devrait être installée l’année prochaine – ou plus probablement une ancienne œuvre remise à jour, comme c’était déjà le cas avec Dancing in the Seto. Kawashima-sensei peint encore (ou du moins peignait encore jusqu’à récemment, je n’ai pas vu de photo récente de lui, depuis un moment sur son compte Instagram) mais à son âge – 94 ans au moment où je tape ces lignes – je doute qu’il ait l’énergie pour créer quelque chose d’entièrement nouveau qui puisse convenir pour la Triennale. Nous verrons bien.
Oh, et sauf erreur de ma part, lundi dernier était la dernière fois que la galerie était ouverte jusqu’au prochain festival. Il s’agissait donc très probablement bel et bien d’un adieu à cette œuvre.

 

À l’extérieur de la galerie, on trouve l’un des murs du projet Ogijima Wallalley :

Si vous êtes déjà venu sur Ogijima au cours des 14 dernières années, ces planches peintes par Rikuji Makabe sur certains murs du village vous sont certainement familières. Mais si vous comparez la photo précédente aux vôtres vous aurez peut-être du mal à la retrouver. C’est que, si l’œuvre décore les rues du village depuis 2010, M. Makabe revient tous les deux ou trois ans entretenir l’œuvre et lui redonner un coup de pinceau. Parfois il ne fait que « restaurer » sa propre œuvre, mais souvent, il la recrée presque avec de nouvelles couleurs, de nouveaux motifs, etc. Et ainsi, bien que l’œuvre soit toujours la même, c’est aussi une nouvelle œuvre à chaque festival. Il est venu au printemps dernier et c’est ce qu’il a fait.

 

Ensuite, nous sommes allés à Akinorium. Je n’ai pris qu’une seule photo et n’ai rien filmé. Comme c’était l’une rare occasion d’en profiter sans presque personne autour , je l’ai saisie.

Et puis j’en ai parlé très récemment ici même, donc j’ai décidé de ranger mon appareil-photo et de juste en profiter :

Akinorium (Setouchi Triennale 2022)

Finalement, notre dernier arrêt artistique de la journée fut à l’une de mes œuvres préférées de la région : Ogijima Pavilion de Shigeru Ban et Oscar Oiwa.

 

Si le lieu ne vous est pas familier, je vous invite encore une fois à lire l’article de blog que je lui avais consacré peu de temps après son ouverture :

Ogijima Pavilion par Shigeru Ban et Oscar Oiwa

 

Pour une drôle de raison, j’ai un faible pour cette fenêtre.

La drôle de raison :

Ogijima Pavilion en Avant-Première (Triennale de Setouchi 2022)

 

Voici à quoi le ressemble le pavillon de nos jours :

Il est chouette, hein ?

Un conseil si vous venez sur Ogijima quand il est ouvert : visitez-le le plus tard possible dans la journée (il ferme à 16h30, donc disons à 16h – les photos de ce présent article ont été prises entre 15h30 et 16h). Oui, c’est pour la position du soleil.

 

La photo ci-dessus montre ce à quoi il ressemble habituellement, mais il existe une autre « configuration » possible. Une configuration dont j’avais vu des photos et des dessins préparatoires, mais dont je n’avais encore jamais fait l’expérience. Heureusement, lundi, j’ai enfin pu remédier à cette lacune, et c’était vraiment la journée idéale pour le faire.

Vous voyez la grande fenêtre ? Elle est composée de trois panneaux mobiles, et lorsqu’on les ouvre et qu’on les fait glisser l’un devant l’autre, les trois dessins se fondent en un quatrième :

Mon fils, profitant de la vue.

 

La vue en question

 

Je n’ai pas grand chose à vous montrer du reste de la journée. Mon fils a joué avec ses amis qui vivent sur l’île, pendant que je discutais un peu avec leurs parents et que je profitais de l’île jusqu’à ce que l’heure de rentrer arrive.

Ah, si, une dernière photo :

Je vous explique de quoi il en retourne. Il existe un jeu vidéo – sur mobile, je crois – qui va bientôt devenir un anime et qui s’appelle Summer Pockets. Je ne sais à peu près rien de ce jeu dans le style Shōjo (enfin je crois ? j’y connais vraiment rien en manga) si ce n’est que beaucoup de ses paysages et des lieux où il se déroule sont tirés de lieux réels de la Mer Intérieure de Seto, y compris certains lieux d’Ogijima (je pense en particulier au phare). De nos jours, une sorte de « tourisme de l’anime » se développe au Japon, et de plus en plus de fans de ce jeu viennent sur les îles pour visiter les lieux en question. Il y a quelques semaines, il y a même un événement lié à Summer Pockets (une espèce de mini-convention ?) qui s’est déroulé sur Ogijima. Et lundi, cette voiture. Je ne sais pas exactement si elle appartient à un touriste ou à quelqu’un d’autre, mais j’ai été surpris de voir une telle voiture sur Ogijima. Oui, d’ailleurs, n’emmenez pas votre voiture sur Ogijima, il n’y a pas de route où la conduire.

Voila, c’est tout pour l’instant.

 

Maintenant que le temps est redevenu supportable, je ferai de mon mieux pour retourner plus régulièrement à Ogijima et sur d’autres îles.

En attendant, si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager et si ce n’est déjà fait et que vous ne voulez pas manquer les prochains, abonnez-vous au blog (c’est gratuit 🙂 )

 


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1 commentaire pour “Ogijima en septembre (2024)”

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