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L’œuvre d’aujourd’hui, Ogijima’s Soul (男木島の魂 – L’Âme d’Ogijima) de Jaume Plensa, est un peu particulière dans le sens qu’elle est non seulement permanente (il y a plusieurs œuvres qui ont plus ou moins vocation au long terme, mais celle-ci c’est plus qu’une vocation), mais elle a une fonction tout aussi utilitaire qu’artistique.
Voyez plutôt :

Vous l’aurez compris, Ogijima’s Soul est un bâtiment et est le nouveau centre d’accueil des visiteurs de l’île. Pendant le Setouchi International Art Festival, on y trouvait un bureau d’information, une petite boutique vendant des produits dérivés officiels du Festival, une cuisine derrière un comptoir où une veille dame servait quelques plats de type Udon et Ramen. Elle vendait aussi des T-Shirts d’Ogijima ! Je ne savais pas même pas qu’il en existait, et bien entendu j’en ai acheté un. Pour des photos, il faudra par contre attendre que les beaux jours reviennent.
Quand je l’ai visité, le bâtiment abritait aussi, les éléments de Karakurin ayant survécu à l’incendie qui avait détruit plusieurs bâtiments de l’île quelques semaines auparavant (ainsi que l’œuvre d’Oscar Oiwa).
Le toit d’Ogijima’s Soul est une véritable dentelle de lettres, caractères et autres idéogrammes issus de divers alphabets de par le monde. Je ne pense pas qu’on puisse y lire quoique ce soit (ou alors vu du ciel ?) mais quoiqu’il en soit le résultat est magnifique et très bien conçu : le bassin tout autour du bâtiment reflétant ce dernier lui donne presque une forme de coquillage (après tout, nous sommes dans le port d’un village de pêcheurs). Quand il fait soleil, l’ombre des caractères du toit est projetée sur le sol. La nuit l’éclairage met encore plus en valeur l’aspect dentelle du bâtiment.
Seul petit bémol d’aspect pratique : je crains qu’en été il y fasse vraiment trop chaud et en hiver trop froid. Ce n’est pas trop grave pour les visiteurs, ils n’y font que passer, mais je plains les personnes qui devront y rester la journée.
Depuis que le Festival est terminé, Ogijima’s Soul sert aussi pour la population locale comme lieu de réunion, ou plus simplement pour se protéger de la pluie quand on est sur le port.
Bref, une très belle oeuvre et un très beau bâtiment dont je vous reparlerai forcément, puisqu’elle est maintenant intimement liée à Ogijima, puisqu’elle est devenue de facto l’entrée de l’île et dans le futur elle pourrait bien devenir son symbole.
Quant à Jaume Plensa, un des rares artistes européens du Festival (il est espagnol), voici sa page Wikipédia et son site personnel.

En savoir plus sur Ogijima

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