La visite de Zentsūji terminée, un grand bol de Wakame Udon avalé, le reste de la journée fut passée à Kotohira, plus précisément au sanctuaire de Kotohiragū ou Konpirasan pour les intimes…
J’y étais déjà allé l’an dernier, exactement un an et un jour auparavant et ce lieu m’avait fait forte impression, au point que c’était un des endroits où je tenais absolument à retourner au cours de ce voyage-ci.
Pour rappel, le sanctuaire de Konpirasan est un sanctuaire Shintō dont les origines remontent à la nuit des temps ou presque (il aurait près de 2000 ans). Il est un lieu de pèlerinage au Japon depuis environ le 14e siècle, même si déjà au 12e siècle, l’Empereur Sutoku était connu pour s’y rendre régulièrement (surtout après son exil à Shikoku ? Je le suppose). On notera que jusqu’à l’Ère Meiji, il s’agissait d’un sanctuaire à la fois bouddhiste et shintō, ceci sur le principe du « honji suijaki » un théorie bouddhiste qui veut que la plupart des Kami japonais soient en fait des manifestations (des avatars ?) de divinités bouddhiques (et donc aussi hindoues ? Pas trop sûr, mes connaissances sur le bouddhisme – et plus encore sur l’hindouisme – sont encore très limitées, mais un truc qui m’a frappé lors de ce voyage c’est l’air hindou qu’avaient à mes yeux pas mal de statues dans les temples bouddhistes). En l’occurrence, il s’agit du Kami Ō-Mono-Nushi-No-Mikoto et il était associé au dieu bouddhique Kubira, un dieu protecteur des marins et des pêcheurs, ce qui est assez étonnant quand on sait que le sanctuaire est à flanc de colline, qu’il faut monter 785 marches jusqu’au temple principal et 1368 marches jusqu’au sommet du sanctuaire, à presque 300 mètres d’altitude (en partant pratiquement du niveau de la mer).
Il est aussi vaguement connu en France parce que le Musée Guimet a exposé les peintures murales du sanctuaire datant du 18e siècle et qui sont habituellement exposés dans le musée de Konpirasan (et en fait, je ne les ai toujours pas vues).
La montée est vraiment difficile sur les dernières centaines de mètres.
Le temple est vraiment petit et n’a rien de spécial, au cas où vous souhaitez y monter uniquement pour le voir.
C’est l’acte lui-même qui compte dans ce cas-là, comme dans le fameux adage « ce n’est pas la destination l’important, c’est le trajet. » Il peut paraître parfois un peu cliché, mais quand on vient de monter 1368, il prend toute sa signification.
La seule chose à y voir c’est la vue de la plaine :
Dans la ville de Kotohiraelle-même rien de bien spécial (quoique je ne l’ai pas visitée de fond en comble), sinon une ancienne tour médiévale en bois et en pierre et ce pont couvert :
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