Je vous ai déjà parlé de Yashimaji, le 84e temple du Pélerinage de Shikoku. Je vous reparlerai plus que certainement dans un futur plus ou moins proche, car c’est un des temples principaux de Takamatsu.
Aujourd’hui, je voudrais parler d’un de ces aspects les moins connus.
Quand je lis des blogs, des sites webs, des livres mêmes, le mentionnant, cette photo apparaît souvent :
Il est vrai que c’est une vision assez intéressante. Pas surprenante en soi, même dans un temple bouddhiste ; si vous en avez visité quelques uns, je ne vous apprendrai rien en vous disant que bouddhisme et shintoïsme n’ont jamais aucun problème à coexister (et que beaucoup d’autres religions feraient bien d’en prendre de la graine, mais point de polémique de ce genre ici). Par contre, si je ne m’abuse on associe plus souvent la succession de Torii rouges au Renard et à Inari qu’au Tanuki.
Une autre chose qui me surprend dans les blogs, sites et autres livres précédemment mentionnés, c’est qu’aucun d’entre eux ne semble aller plus en avant et ne passe sous les Torii pour voir ce qui se cache derrière. Il est vrai que l’agencement du lieu sous-entend presque qu’il n’y a rien de plus, mais nous savons bien que qui dit Torii dit passage vers un endroit sacré.
Et donc, lors de mon dernier passage à Yashimaji (en juin dernier, c’était pas non plus hier), j’ai franchi le seuil pour aller voir de l’autre côté.
Et effectivement après quelques dizaines de Torii, on entre littéralement dans un autre monde : ce Japon irréel, le monde des Kami, si loin et si proche en même temps. Et si quelques autels à Inari sont bel et bien présents, c’est surtout dans le monde des Tanukis que l’on entre :
Et si je vous dis, qu’il y avait encore un autre chemin qui s’enfonçait dans la forêt et que je ne l’ai pas suivi jusqu’au bout ?
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