La dernière étape du premier jour de notre voyage dans Honshū fut Hōfu, toujours dans la préfecture de Yamaguchi.
Nous n’avons pas exactement visité la ville, seulement le temple Tenmangū, sanctuaire shintō consacré à Tenjin, dieu dédié à la littérature et aux études universitaires. C’est d’ailleurs l’un des trois sanctuaires principaux dédiés à cette divinité (avec les temples Tenmangū de Kyōto et de Fukuoka). Bref, un sanctuaire fait sur mesure pour moi. D’ailleurs, qui sait ce qu’il se serait passé si je m’y étais rendu il y a quelques années ? J’aurais à coup sûr terminé ma thèse 😉 Voila ce qu’il se serait passé.
Après la visite du temple, nous nous promenâmes un petit peu dans les quelques boutiques (plutôt touristiques) installées au pied de la colline, et le thème récurrent de ces magasins (car souvenez-vous qu’au Japon, ce qu’on trouve principalement dans les boutiques de souvenirs, c’est de la nourriture ou des choses en rapport avec la nourriture) c’était le Fugu ! Ce qui m’étonna grandement car à ma connaissance, le Fugu n’est pas une spécialité d’une région spécifique du Japon. La seule explication que j’ai pu trouver est le fait que pendant la Période Edo, la consommation de Fugu était interdite par le Shogunat. Or, c’est dans la partie occidentale du Japon que le pouvoir du Shogun était le plus faible (car le plus éloigné de la capitale, rien de particulier au Japon ici) et c’est aussi dans cette partie du pays que l’on trouve le plus de poissons-globe.
Donc sans être la spécialité de la région je présuppose que l’on en trouve tout simplement plus facilement dans l’Ouest.
Et donc, la question d’en manger ou non se posa (un petit peu), et…
Nous sommes allés dîner à un Yakiniku nippo-coréen. C’est-à-dire (comme son nom l’indique, Yakiniku signifiant Bœuf Grillé) un restaurant où l’on mange de la viande (et des fruits de mer) grillés, sauf que – un peu comme le Shabu-Shabu – ce sont les clients qui font cuire la viande eux-mêmes sur un grill à gaz situé au milieu de la table.
Ce type de restaurant où l’on fait cuire son repas me semble assez populaire au Japon et peut nous sembler assez bizarre, après tout, un des buts d’aller au restaurant c’est d’aller manger quelque chose préparé par quelqu’un d’autre. Oui, mais il faut bien avouer que nous avons des restaurants similaires en France (je pense ici aux restaurants de fondue ou de raclette par exemple) et puis, ce côté « je prépare mon repas moi-même » est populaire du fait de son côté ludique et convivial. Pareil pour le Japon.
J’ai aussi envie de rajouter le fait qu’au Japon, peu de monde possède des jardins assez grands pour y faire des barbecue, et cela est peut-être aussi un facteur dans la popularité du Yakiniku (mais ça c’est une explication basée uniquement sur mon intuition, ne vous y fiez pas forcément).
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