Cette journée ne s’est pas vraiment déroulée pendant la Triennale de Setouchi 2019, mais quelques jours avant le début de la session d’été. Je m’étais rendu sur Shodoshima pour une raison très particulière (je ne sais pas si j’aurai le temps d’en parler ici – espérons que oui, mais si vous ne voulez pas attendre, le fin mot de l’histoire est déjà sur mon site anglophone). Et donc, une fois l’après-midi venue j’avais le choix entre rentrer à Takamatsu ou me rendre au village d’Umaki, l’un de mes villages préférés de Shodoshima. Le choix fut facile à faire.
Voici un petit-compte rendu de cette après-midi.
Le repas de midi fut pris à Umaki Camp, l’un de mes lieux préférés d’Art Setouchi, même si malheureusement, sur le long terme, il n’est pas aussi utilisé qu’il le pourrait. J’ai peur que les visiteurs ne comprennent pas trop de quoi il s’agit, et une fois la nouveauté passée, les locaux ont l’air de l’avoir peu à peu délaissé en dehors d’événements particuliers. Si vous n’êtes pas familiers du lieu, j’explique un peu dans cet article.
Et en effet, il était fermé ce jour-là. Mais une table avait quand même été laissée dehors au cas où. Et il se trouve que j’avais quelque chose sur quoi m’asseoir (vous le devinez sur la photo), donc j’en ai fait bon usage. Pourquoi est-ce que j’estime nécessaire de préciser cela ? Parce que ça a un lien avec ma rencontre du matin. 🙂
Le gros arbre de Shinko-ji, le temple situé juste derrière Umaki Camp.
Après déjeuner, ce fut donc une petite balade dans les rues d’Umaki pour aucune autre raison que le fait que j’adore vraiment ce village, que je ne m’y rends pas assez souvent et que quand on y va pour voir des œuvres d’art, on a toujours tendance à accélérer le pas dans les zones où il n’y en a pas. Chose que je vous déconseille au passage, mais dont je me rends coupable parfois, surtout quand je suis avec mes enfants – la gestion du temps devenant de suite plus compliquée.
J’ai croisé un lieu qui sera familier aux vétérans de la Triennale de Setouchi, puisqu’il hébergea Shodoshima Island Lab, que j’avait adoré en 2013, mais qui m’avait un poil déçu en 2016. Aucune idée de la raison de leur absence cette année.
Je crois bien que c’est la première fois que je vois des châtaigniers au Japon.
Pourtant, Ritsurin, ça veut dire « bois de châtaigniers. »
Ces citrouilles m’ont l’air inhabituelles. Allons voir de plus près…
Tiens, un « visage » familier :
Regent in Olives de Hisakazu Shimizu
Alors si vous vous demandez pour la deuxième photo : sur Shodoshima, comme sur Shikoku, et pour les mêmes raisons (leurs pèlerinages respectifs), il y a une pratique qui s’appelle osettai et qui consiste à donner des petits gâteaux (en général comestibles) aux pèlerins et par extension aux voyageurs. Regent in Olives a très souvent quelques oranges à cet effet.
Pour la troisième photo, elle a été prise dans l’espèce de grange ou hangar que l’on trouve derrière Regent in Olives et qui a servi à pas mal de trucs liés à la Triennale au fil des ans.
En ce moment on y trouve aussi une des anamorphoses de Georges Rousse :
Anamorphose que je n’arrive jamais à prendre « comme il faut » malgré plusieurs tentatives. je crois qu’il me faut soit un plus grand angle que je ne possède, soit coller l’appareil au mur en face.
Dans le coin, il y a aussi une œuvre d’art très singulière que j’ai la sensation de ne vous avoir jamais vraiment montré convenablement. Il s’agit de Hut with the Arc Wall par Yo Shimada. Et comme il n’y avait personne, j’ai pu enfin prendre des photos du bâtiment sans courir le risque de passer pour un pervers… Ah oui, j’ai oublié de préciser, il s’agit de toilettes publiques.
Ensuite, je suis allé à la Georges Gallery, mais pas exactement. Comme je comptais y retourner pendant la session d’été de la Triennale (en fait, cela ne s’est pas fait, mais cela se fera à l’automne), je ne voyais pas l’intérêt de payer 500 yens pour quelque chose qui pourrait être gratuit. Donc à la place, je suis allé au café de la galerie qui s’appelle Kohira Café. Et j’ai dépensé mes 500 yens dans un café bien mérité, accompagné d’une petite discussion avec la manager (enfin, je crois qu’elle l’était) et puis j’ai pu voir quelques unes des oeuvres exposées à l’intérieur, en particulier celle-ci par by Takashi Tochiyama:
Et puis devant la galerie, un petit bout de France :
Sérieux, ça me fait toujours halluciner que la couleur la plus populaire pour ces Kangos (que j’ai l’impression de voir de plus en plus au Japon) est ce « jaune Poste. » D’ailleurs, je ne sais même pas si les voitures de la Poste en France sont encore de ce modèle et de cette couleur.
Ensuite, j’espérais pouvoir avoir un avant-goût de la nouvelle oeuvre de Hans Op de Beeck, The Silent Room, qui était encore en construction, mais la porte du bâtiment fermée malgré l’activité que je devinais indiquait clairement que les visites surprises n’étaient pas les bienvenues. Il faudra donc patienter encore un peu (je ne l’ai vue qu’en photos, et il me tarde vraiment de la voir en vrai, elle me semble magnifique).
Il fut bientôt temps de rentrer à Takamatsu… un peu plus tard que prévu parce que j’ai raté le bus à deux minutes près et le suivant n’était qu’une heure plus tard. Oui, même les vétérans des îles peuvent parfois se faire surprendre de la sorte. C’est entièrement de ma faute, je n’avais pas regardé les horaires à l’avance et je comptais sur ma bonne fortune pour ne pas avoir une attente trop longue. Cela m’apprendra. Heureusement, c’était un des rares arrêts du coin avec de l’ombre, il s’agissait aussi du premier jour vraiment chaud de l’été.
Sur le chemin du retour une île inhabitée non loin d’Oshima.
Sauf erreur de ma part, il s’agit d’Inageshima.
Voila, c’est tout pour aujourd’hui.
Si vous avez loupé les épisodes précédents de mes articles sur la Triennale de Setouchi 2019, vous pouvez les retrouver ici :
- Première partie : Shodoshima
- Deuxième partie : Ogijima
- Troisième partie : Shodoshima
- Quatrième partie : Shamijima
- Cinquième partie : Jour des Enfants sur Ogijima
- Sixième partie : Ogijima
- Septième partie : Megijima
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